«Qu'espérez-vous de ce quart de finale aller de la Ligue des champions, ce mercredi à Montpellier, contre Kiel (20h45), quadruple vainqueur (2007, 2010, 2012, 2020)?
C'est une belle affiche. On aura fait Barcelone, Veszprem et Kiel. Toutes les grosses équipes. Àpartir de ce stade de la compétition, tout le monde peut battre tout le monde. Sur dix matches, on n'est pas favoris, c'est clair. Ce qui était important c'était d'arriver avec toutes nos forces, avec les blessures longues durées (lésion du tendon d'Achille gauche Kyllian Villeminot et rupture du ligament croisé antérieur du genou droit d'Ahmed Hesham) et un ou deux blessés en plus ou des joueurs diminués, ça aurait été plus difficile mais là on a de quoi fournir une opposition de qualité. On est capables de les battre voire de les éliminer.
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«Vu les circonstances, les blessures, les joueurs majeurs absents, être en quarts c'est déjà vraiment intéressant»
Le titre de champion de France semble difficile à accrocher (Montpellier est 3e à 7points du PSG), la Coupe de France c'est râpé (Nantes l'a gagnée dimanche dernier), la Ligue des champions est la dernière occasion de finir votre carrière d'entraîneur, après trente ans sur le banc du MHB, avec un trophée. Y pensez-vous?
Vous êtes gentille de me le rappeler (sourire). Objectivement, j'ai dit aux joueurs après Chambéry(30-30, en Championnat le 16avril), il fallait battre Nantes, c'était une obligation, ça ça ne changera pas. Il faut aussi attendre un faux pas de Nantes, le faux pas il faut que ce soit une défaite d'un but. Mon objectif c'est d'avoir les meilleurs résultats avec cette équipe, si on gagne un trophée on en gagne, sinon ça ne changera pas ma vie. Vu les circonstances, les blessures, les joueurs majeurs absents, être en quarts c'est déjà vraiment intéressant. Il faut en tenir compte. C'est une belle performance. Maintenant, il faut qu'on soit ambitieux. Il n'y a aucune raison qu'on se limite dans nos ambitions. C'est le message sans vouloir mettre une pression incommensurable sur les joueurs par rapport à ça. Simplement qu'on arrive à jouer notre meilleur hand et qu'on arrive à être le plus performant possible pour essayer de jouer notre carte à fond sur ce quart.
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À Kiel évolue le gardien international français, Samir Bellahcene formé au MHB. Que pensez-vous de sa trajectoire?
Il a beaucoup travaillé. Ce n'était pas une évidence sa réussite sportive. Il démontre qu'avec de la volonté, on peut vraiment avancer très loin. C'est un très bon gardien de but comme peuvent l'être Rémi (Desbonnet) et Charles (Bolzinger). Ce qu'il leur faut au trois c'est la régularité au très haut niveau pour devenir l'égal de garçons comme Thierry Omeyer, ce sont de très bons gardiens. Ils doivent apprendre à être le plus performant possible au très très haut niveau. Les trois sont capables de faire de très bons matches. La performance des gardiens aura une importance forte sur le résultat.
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«Ce n'est pas parce qu'on met la pression sur les joueurs qu'on est en conflit avec eux»
Avant le huitième de finale contre Zagreb, vous aviez mis la pression sur vos joueurs en laissant notamment diriger certains entraînements à votre adjoint David Degouy. La relation est-elle de nouveau apaisée?
J'ai mis la pression. Mais il faut savoir ce qu'on veut: quand un entraîneur ne met pas la pression ça ne va pas. Aujourd'hui, je pense qu'on ne la met pas assez. Si on ne se la met pas les uns, les autres, il faut aller jouer aux billes. Non mais c'est vrai! Oui j'ai mis la pression sur les joueurs avant le match de Zagreb parce qu'après la semaine internationale tout le monde s'était un peu endormi et il y avait besoin de remettre un coup de pression. C'est mon travail de faire ça. Si tu commences à avoir peur de tes joueurs, il faut faire un autre métier. Mais ce n'est pas parce qu'on met la pression sur les joueurs qu'on est en conflit avec eux. Il ne faut pas se tromper.
Ce mercredi au FDI Stadium, vous allez diriger votre dernier match européen à domicile puisque ce quart ouvre la porte au Final Four, disputé à Cologne les 8 et 9juin. Ça vous fait quoi?
Je ne suis pas du tout dans la nostalgie, à partir du moment où je prends une décision. Je suis content que le dernier match soit contre Kiel. Ce n'est pas essentiel et ça ne me perturbe pas.»
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publié le 24 avril 2024 à 12h51
