Monaco: "On peut aller au bout", les grandes ambitions de Kemba Walker avant le début des playoffs d’Euroligue (2024)

Troisième de la saison régulière, Monaco débute les playoffs d’Euroligue face à Fenerbahçe ce mercredi (21h). Avant ce rendez-vous très attendu, Kemba Walker, recrue star de la Roca Team en début de saison, se confie au micro de RMC Sport.

Kemba Walker, comment vous vous sentez juste avant les playoffs d’Euroligue?

Je me sens bien, ça a été une grande saison pour nous. Une belle saison régulière. On a fait du bon travail, on a fini fort. Maintenant, on va jouer contre des grosses équipes, on va bien se préparer pour les tours de playoffs.

Maintenant, vous allez affronter Fenerbahçe. C’est une belle opposition pour commencer ces playoffs…

Oui bien sûr, c’est une grande équipe, avec des grands joueurs. Ils jouent très bien ensemble. Ça va être une opposition difficile. Mais on a l’équipe pour bien jouer et faire le travail. Ça va être dur pour les deux équipes. Ce sera "compétitif" pour les deux équipes.

Après la saison dernière et la 3e place, vous êtes capables de gagner?

Bien sûr, je suis un compétiteur. Je suis persuadé qu’on a une grande équipe et qu’on peut aller au bout. On a de vraies chances de faire de grandes choses. Mais on ne peut pas se permettre de trop se projeter. Il faut être dans le présent. Il faut prendre match après match, ça commence par être focus sur le match 1.

Quelles sont les différences par rapport à la NBA?

Le "spacing", incontestablement. Les terrains sont bien plus ouverts en NBA. Les défenses et les stratégies défensives sont aussi très différentes. Il y a plus d’aide défensive en Euroligue. Ce sont les deux différences majeures.

La NBA vous manque-t-elle? Est-ce que vous suivez toujours?

Dire que ça me manque, c’est un grand mot. Je regarde quand je peux. Ce n’est pas toujours évident avec les horaires. Mais quand je suis off, je regarde les matchs. Il y a des joueurs que j’adore regarder jouer. J’ai joué en NBA longtemps, alors j’essaie de me tenir informé.

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Le monde de Wemby : Kemba Walker, quadruple All-Star NBA et nouveau joueur de l'AS Monaco, invité de Stephen Time ! – 16/09

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Quel est votre favori pour le titre?

Je n’ai pas de certitudes… C’est très dur. Philadelphie peut être une franchise difficile à prendre pendant les playoffs. Los Angeles aussi à l’Ouest qui peut battre n’importe qui, Denver, Boston seront des clients. Phoenix aussi. Il y a tellement d’équipes qui peuvent faire une série au bon moment...

Comment vivez-vous votre première saison à Monaco?

Je me sens bien, c’est une belle année pour moi. Je sens que j’ai un rôle important dans l’équipe. Et pas seulement côté basket. Je suis là auprès des gars. Dès que j’ai l’opportunité, j’apporte ce que je peux. Il n’y a aucun aspect négatif. J’apprécie vraiment cette équipe. J’ai hâte de voir ce qu’il va se passer pour nous en cette fin de saison.

Est-ce difficile de ne jouer qu’en Europe et de ne pas être qualifié pour le championnat?

Oui. Ça a été difficile parfois car j’ai eu plus de jours de repos que certains joueurs qui jouent les deux tableaux. Je m’y suis habitué maintenant.

Voyez-vous une équipe avec une motivation différente en Europe et en championnat?

Parfois oui. Ça dépend du nombre de matchs qu’on a dans la semaine. Si on a une semaine double en Europe et un match le week-end en championnat c’est un peu plus difficile. Les gars peuvent être un peu fatigués.

Vous êtes décrit comme un passionné de basket. Malgré vos récents problèmes physiques, particulièrement au genou, est-ce la passion qui vous fait avancer?

Bien sûr. Comme vous l'avez dit, j’adore ce jeu. J’aime jouer et être proche du terrain. Mes coéquipiers me maintiennent motivé.

Avez-vous déjà pensé à arrêter votre carrière?

Oui. J’y ai beaucoup pensé, avant de venir. J’y pense encore maintenant. Quand ce moment viendra, il viendra. Mais là j’ai hâte de commencer les playoffs et voir ce que ça va donner.

Est-ce une saison d’adaptation à l’Europe? Doit-on s'attendre à un autre Kemba la saison prochaine?

Je ne sais pas. Je ne suis pas sûr, je ne sais pas ce qui viendra. Je n’ai pas encore pris de décision.

De franchise player en NBA, vous êtes désormais un facteur X en sortie de banc en Euroligue. Comment vivez-vous ce nouveau rôle dans votre carrière?

C’est différent mais c’est cool. Dans ma carrière, j’ai déjà été le joueur qui joue beaucoup de minutes sur le terrain, avec un rôle très important. Mais maintenant, je vois les choses différemment. J’apprends comment avoir un impact dans une équipe, un vestiaire, un match, de manières différentes et dans des situations différentes. Ça m'a pris du temps pour m’y faire mentalement. Maintenant, j’essaie de faire ce que je peux pour avoir un maximum d'impact dans les entraînements, les matchs. Je prends parfois des gars sur le côté et je leur parle pour les conseiller, les motiver, ou les calmer parfois. Je veux juste donner le maximum pour mon équipe, de quelque manière que ce soit.

Que vous jouiez 30 ou 10 minutes, on ne vous sent pas malheureux pour autant…

Comme je l’ai dit, je comprends ma situation. Tout ne va pas dans mon sens, je ne veux pas donner l’exemple d’un gars pas au top mentalement ou frustré juste parce que les choses ne vont pas dans mon sens. Les enjeux sont plus gros que moi. C’est une question d’équipe, c’est pour les gars autour de moi, c’est pour la victoire. Les gars jouent très bien. Pour moi, si on gagne, je ne peux pas me plaindre. J’adore gagner et voir mes coéquipiers être heureux. Je fais ce que je peux pour aider l’équipe et avoir autant d'influence que je le peux.

Est-ce difficile de s’intégrer et de trouver sa place sur le parquet dans une équipe qui tournait déjà bien avant votre arrivée?

Bien sûr, ils ont fait une super saison l’an passé. Le coach a une grande confiance en ces gars pour ce qu’ils ont fait l’année dernière. C’est peut-être difficile pour le coach de m’insérer dans ce collectif. Mais je le respecte. Comme je respecte tous ces gars Mike (James), Elie (Okobo), Matthew (Strazel), Jordan (Loyd)… J’adore leur façon de jouer, s'entraîner, travailler dur sur les jours off. J’essaie de les amener à un autre niveau, que je sois sur le terrain ou pas.

Quel est votre plan pour la saison prochaine? Parlez-vous avec Monaco pour prolonger la saison prochaine?

Non, rien pour le moment. Personnellement, je ne sais pas encore ce que je ferai. J’y réfléchis encore, j’ai le temps.

Est-ce que Mike James a la reconnaissance qu’il mérite aux États-Unis?

Je ne sais pas car je ne suis pas allé récemment aux États-Unis, je suis ici avec lui. Mais je pense que oui. Si tu es un 'hooper' (fan de basket), tu sais ce qu’il se passe surtout grâce aux réseaux sociaux. Il est le meilleur scoreur de l’Euroligue. Je suis sûr que tout le monde sait comme il est dominant. Même avant, quand je jouais en NBA, on le connaissait. Les gars le connaissent, et puis il a un peu joué en NBA. Beaucoup de gars en NBA aiment le basket et suivent l’Euroligue.

Avez-vous vu la liste des USA pour les Jeux olympiques? Sont-ils invincibles?

Non mais on en a parlé avec Mike… Oui c’est possible, mais on ne sait jamais dans ce jeu, dans le sport en général. En mettant les meilleurs ensemble, ça ne va pas toujours dans le bon sens. Mais pour avoir été en compétition avec ces mecs, ils seront à fond. Surtout avec ce qu’il s’est passé ces dernières années. Les joueurs européens et internationaux ont dominé et ont joué un grand basket. Donc je pense que Team USA sera compétitive et particulièrement LeBron (James), il sera à fond. Il est incroyable. Il fera en sorte que tout le monde soit au top. En tout cas, je regarderai ça, ce sera vraiment excitant.

Que pensez-vous des fans de basket en Europe?

C’est intense. Je pense que les fans sont plus préparés. Tu ne vois pas de maillots des équipes adverses. En NBA, si Steph (Curry) est en déplacement, tu vois des maillots de Golden State. Ici, non. Les tribunes tremblent, c’est fou. En Serbie, mon premier match était contre l’Étoile Rouge, j’y suis retourné jouer le Partizan, c‘était fou aussi. Zalgiris c’était très cool aussi.

À quoi vous attendez-vous pour le match 3 et potentiellement le match sur le parquet du Fener?

Je ne m’attends à rien, si ce n’est de la folie! Les fans sont passionnés ici, donc ils vont nous haïr. J’adore ça.

Avez-vous été surpris par ces atmosphères?

Non, je savais. Je m’y attendais, mais quand tu le vois et que tu le vis, c'est différent. J’étais surtout excité d’être là. Parfois, je suis sur le banc, je regarde et c’est cool de voir cette passion.

Ça donne une motivation supplémentaire?

Oui, bien sûr, particulièrement quand on joue à domicile, c’est toujours fun. On a une petite salle mais c’est généralement plein et il y a une bonne énergie.

Propos recueillis par Maxime Tilliette, à Monaco

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